Axe 1
Axe 3 : Productions et systèmes alimentaires
Animation scientifique : Claire Delfosse (Lyon2) et Philippe Fleury (ISARA-Lyon)
Le LER a un véritable savoir-faire dans l’approche pluridisciplinaire des système de mise en relation de la production et de la consommation, aussi bien par l’observation des univers pratiques de la production, de la transformation ou de la distribution, que par l’analyse critique des modes de construction identitaire, des voies d’acquisition des signes de qualité ou des stratégies de conquête ou de fidélisation des consommateurs. Plus encore, la réflexion et les recherches menées sur l’alimentation comme objet global ont permis de faire émerger des thématiques particulièrement éclairantes sur les dynamiques d’évolution des identités socioprofessionnelles, des rapports au lieu ou des univers de sens raccrochés aux pratiques de production et de consommation. Notre ambition est de développer une recherche participant, dans une perspective de développement durable, à la conception de systèmes alimentaires et de nouvelles formes de gouvernance des interactions entre agriculture, alimentation, territoire et environnement.
Pour autant, inscrire cet axe sous l’égide des systèmes alimentaires durables, s’engager dans des projets de recherche en partenariat avec des acteurs qui se diversifient tout à la fois vers les opérateurs de l’aval dans l’agroalimentaire et vers de nouveaux acteurs de territoires, ne signifie pas pour nous dépasser notre rôle de chercheur en s’érigeant en autorité prescriptive et normative. Il s’agit de repérer, d’analyser des signaux faibles comme des mouvements de fond, d’élargir le champ des possibles, d’accompagner l’action par la recherche et de mettre en débat nos résultats sans nous substituer aux rôles et aux responsabilités des acteurs de développement.
Le LER peut se prévaloir d’une compétence collective sur les entrées “produits”, “filière”, comme sur l’entrée “consommation”. Notre objet est l’étude et l’accompagnement par la recherche des transformations conjointes des systèmes alimentaires (Agri-food systems) et des territoires ruraux ou périurbains (Rural Development). Le concept de territoire peut sembler séduisant pour ce faire : à condition que le territoire ne soit pas considéré comme un donné, mais comme le construit d’une superposition de jeux sociaux et institutionnels. Notre hypothèse est qu’aujourd’hui, l’inscription sociétale des débats sur l’alimentation , relayés pour partie par les politiques publiques, renouvelle le lien au local et constitue un facteur majeur de changement de métiers, de pratiques et de formes de coordination pour les agriculteurs, les acteurs des filières alimentaires et les consommateurs. L’alimentation n’est pas un objet autonome : elle se situe au contact des enjeux de la santé globale et de l’environnement.
Cet axe est organisé en trois sous-thématiques : les processus de qualification des produits ; la construction des filières ; les consommateurs et les patrimoines alimentaires.