Axe 1

Axe 2 : Politique(s), acteurs, représentations

Animation scientifique : Edouard Lynch (Lyon 2) et Perrine Vandenbroucke (ISARA-Lyon)

Cet axe repose sur une approche plus politique des rapports de domination, des conflits, des représentations ainsi que la mise en image du monde rural et de la profession agricole.

L’hypothèse de travail sur laquelle est fondé le travail de l’axe est qu’il y a une étroite corrélation entre rationalisation, normativité et institutionnalisation dans leur application au développement agricole et rural, que ce soit sur la question de l’utilité, de la qualité, de l’authenticité ou encore de la légitimité morale des formes d’emprise sociale sur l’espace et sur le vivant. Cette hypothèse nécessite à la fois un travail proprement épistémologique et des validations par la confrontation de « terrains » d’enquêtes et d’expériences historiquement situées, en Rhône-Alpes, dans le Massif central, la Franche-Comté et sur un certain nombre de points de comparaison extérieurs.

Développer des outils scientifiques pour repenser une histoire de la « rationalité agraire » et de la dynamique normative en matière agricole et agroalimentaire, c’est s’attaquer à un vaste problème transdisciplinaire, objet de disputes savantes depuis les physiocrates, pour lequel le repérage et la lecture de sources (par exemple celles de l’expertise agronomique contemporaine) constituent d’emblée des obstacles redoutables pour des praticiens de la recherche historique formés aux humanités classiques.

Dans cet objectif, l’axe 2 se veut résolument ouvert aux collaborations, notamment en direction des chercheurs et des unités de recherche de l’Institut national de la recherche agronomique. Sa conception de l’histoire n’est donc pas celle d’une discipline fermée sur elle-même, mais d’un champ d’observation ouvert à la co-construction des questions et des terrains, pour laquelle sont conviés les chercheurs de tous horizons, mais également les praticiens intéressés à une approche réflexive et contextuelle sur ce que les sciences et les techniques produisent dans, avec, et parfois contre les dynamiques socioéconomiques.