Le projet CRAVAT
Collectif de Recherche Autour du Vêtement Au Travail
Ce projet est né de la rencontre d’un photographe avec une ingénieure en méthodes visuelles, des sociologues et des juristes, et de la conviction que la fenêtre que propose la photographie peut ouvrir de réelles perspectives pour co-produire et diffuser les savoirs des sciences sociales. Pour ce faire, il ne s’agit pas de penser l’image comme illustration d’un propos sociologique ou juridique, mais de travailler de concert en profitant des apports propres à chaque discipline et de leur mise en synergie. La recherche du collectif CRAVAT (Collectif de Recherche Autour du Vêtement Au Travail) a pour ambition de dresser un éventail de diverses réalités professionnelles en utilisant le vêtement comme catalyseur de normes et de contraintes, d’une division du travail, de parcours dans des carrières et d’interactions au travail. L’enquête photographique est menée à partir de terrains de recherche variés, explorés par des sociologues du laboratoire Centre Max Weber et éclairés par des juristes du CERCRID (Centre de Recherche Critique sur le Droit). À travers la lecture plurielle offerte par ces trois figures d’enquêteurs, il s’agit de traiter du vêtement au travail sous toutes ses coutures tout en rendant visible les coulisses de cette recherche création.
Le collectif CRAVAT
David Desaleux – Photographe
Photographe auteur, diplômé de Gobelins, l’école de l’Image (Paris) en 2001.
Il partage son temps entre des travaux de commande pour des magazines, des architectes, des collectivités et des projets avec des chercheurs (sociologues, juristes, ethnologues, géographes, urbanistes…). Il expérimente depuis 2007 les liens que peuvent entretenir le chercheur et le photographe, autant dans la rencontre de leurs deux mondes que dans ce que cela peut produire (notamment à destination du grand public).
Jeanne Drouet – Ingénieure en méthodes visuelles du Centre Max Weber
Anthropologue, ingénieure CNRS (Centre Max Weber). Ses principaux travaux portent sur la « raison orale », la circulation des imaginaires ou les mondes virtuels et soulèvent tous des questions de méthodes, notamment autour de l’emploi des images en SHS. Aujourd’hui, elle poursuit la réflexion méthodologique en la doublant d’un engagement pour que la socio-anthropologie et la création artistique se rencontrent, afin de penser, chercher et/ou créer collectivement et différemment.
Samia Ait Tkassit – Sociologue du Centre Max Weber
Sociologue, membre de l’équipe « Travail, Institutions, Professions, Organisations» du CMW, Samia Ait Tkassit enseigne les méthodes et les théories sociologiques ainsi que la statistique appliquée à la sociologie, principalement à l’Université Lumière Lyon2 et à l’Université Jean Monnet de Saint-Etienne. Elle a développé une expérience des projets et des études socio-économiques d’envergure en lien avec l’entrepreneuriat et l’emploi dans les petites entreprises au cours des cinq années passées au sein du réseau consulaire régional dédié à l’artisanat, faisant suite à son parcours en école de commerce. Cette expérience a par ailleurs été marquée par la réalisation de sa thèse, soutenue en 2015. Elle est actuellement en écriture.
Estelle Bonnet – Sociologue du Centre Max Weber
Estelle Bonnet est enseignante chercheure en sociologie à l’Université Lyon 2 et rattachée à l’équipe Travail Institution Profession Organisation (TIPO) du Centre Max Weber (CMW). Ses travaux de recherche se situent principalement dans le domaine du travail et des professions, de l’articulation entre travail et hors travail et du genre. Les activités de recherche entreprises au cours de ces dernières années ont plus particulièrement exploré l’activité de travail des chef.fes de cuisine et l’innovation en gastronomie, la construction des professionnel.les et leur rapport au travail, la transmission des savoirs et les parcours d’insertion et de réussite dans la voie professionnelle courte, ou encore l’articulation entre sociologie et photographie professionnelle dans une étude récente sur les Meilleurs Apprentis de France.
Philippe Charrier – Sociologue du Centre Max Weber
Sociologue au Centre Max Weber depuis une vingtaine d’année, Philippe Charrier développe des recherches autour de deux axes. Le premier s’ancre autour de la naissance et de la principale profession de ce secteur, celle de sage-femme, tant du point de vue de son évolution genrée (hommes sages-femmes) que de l’évolution de l’activité. Il s’intéresse également aux évolutions concernant les lieux de naissance (maternités hospitalières, maisons de naissances) en tant qu’espaces sociaux significatifs des formes d’entrée dans la vie. Avec le second axe, il s’intéresse à la médiation comme forme contemporaine de régulation des conflits, tout particulièrement son impact tant sur le fonctionnement judiciaire que sur l’activité professionnelle des magistrats et des avocats.
Tanguy Dufournet – Sociologue du Centre Max Weber
Docteur en sociologie du travail spécialiste de l’action sociale et de lutte contre les discriminations et la promotion de l’égalité. Il est actuellement membre du Cérep. Il a travaillé autour des questions de mobilité, du télétravail, du vieillissement et de l’habitat.
Michèle Dupré – Sociologue du Centre Max Weber
Jean-Paul Filiod – Sociologue du Centre Max Weber
Formé en anthropologie et en sociologie, Jean Paul Filiod a abord travaillé sur la vie domestique (L’univers domestique au singulier-pluriel. Contribution à une ethnographie de l’habiter, thèse de doctorat). En 2003, il publie Le désordre domestique. Essaie d’anthropologie (éd. L’Harmattan).
Dans le prolongement de son recrutement à l’Institut universitaire de formation des maîtres (IUFM) de Lyon (devenu École supérieure puis Institut national supérieur du professorat et de l’éducation : ESPÉ, INSPÉ), il a fait porter ses recherches sur l’éducation et coordonné l’ouvrage Anthropologie de l’école, numéro spécial de la revue Ethnologie française (2007).
Une longue recherche sur un programme de résidences d’artistes en école maternelle (Lyon, 2004-2015) le conduira à rédiger de nombreux articles et rapports. La réflexion à laquelle elle a donné lieu a abouti à la publication de l’ouvrage L’éducation en partage. Une sociologie anthropologique du travail éducatif (éd. EME, 2018).
Centrés sur la dimension collective du travail et sur les usages de l’image animée en mode co-laboratif, ses travaux de recherche actuels concernent principalement l’éducation artistique, notamment musicale.
Patrick Rozenblatt – Sociologue du Centre Max Weber
Patrick Rozenblatt, sociologue du travail est professeur émérite. Il a enseigné à l’Université de Lyon où il a dirigé la chaire « Égalité inégalités et discriminations ». Il est membre de l’équipe « Travail Institutions Professions et Organisations » du centre Max Weber université Lyon 2. Ses recherches portent principalement sur l’analyse des hiérarchies professionnelles et salariales sur les formes de mutation notamment temporelles des organisations productives et sur les processus conflictuels d’invalorisation du travail qu’elles génèrent.
Djaouidah Sehili – Sociologue du Centre Max Weber
Professeure des Universités à l’Université de Reims Champagne-Ardenne. Sociologue du travail et des professions spécialiste de l’intersectionnalité des processus de discriminations et des inégalités. Ses travaux principaux portent sur les mutations du travail (« Essor multisitué du travail chez Soi ») et plus spécifiquement sur les critères de la compétence professionnelle (évaluation du travail) porteurs selon elle d’une rhétorique de valorisation problématique de différences « naturelles » genrées et racialisées.
Cédric Verbeck – Sociologue du Centre Max Weber
Cédric VERBECK, Enseignant-chercheur à L’Ecole Nationale des Solidarités, de l’Encadrement et de l’Intervention Sociale. Chercheur-associé à l’équipe Travail, Institutions, Professions, Organisations du Centre Max Weber UMR 5283. Il s’intéresse au travail en mobilisant des apports en sociologie des organisations et des professions. Il intervient particulièrement dans le champ du travail social. Mobilisant une méthodologie principalement qualitative, il découvre la photographie qu’il compte réinvestir dans ses prochaines activités de recherche.
Mathilde Julien – Juriste au Centre de Recherches Critiques sur le Droit (CERCRID)
Mathilde Julien est maître de conférences en Droit du travail. Elle est en poste au sein du Département Gestion des Entreprises et Administrations de l’IUT Lyon 1 où elle anime des enseignements d’Introduction générale au droit, Droit des contrats et Droit du travail. Membre du CERCRID, Centre de Recherches Critiques sur le Droit (Université Lyon 2 – Saint-Etienne, UMR 5137), ses travaux de recherche s’articulent autour de différentes thématiques telles que les interactions entre le droit du travail et le droit des contrats, la responsabilité sociale des entreprises (RSE) ou encore les nouvelles formes de travail. Son champ d’observation privilégié est celui des relations du travail, qu’il s’agisse de ses travaux individuels ou des recherches collectives auxquelles elle participe.
Farida Khodri – Juriste au CERCRID
Farida Khodri est Maître de conférences à la Faculté de Droit de l’Université Jean Monnet de Saint-Etienne, Directrice du M2 Droit et entreprise et de l’Institut du Travail. Membre de l’équipe Mutations du Travail et des Organisations en Temps de Crise du CERCRID, son parcours de recherche s’articule essentiellement autour de deux axes sur lesquels viennent se greffer l’ensemble de ses travaux : une approche critique des dispositifs encadrant les pouvoirs de l’employeur et les relations entre branches du droit. En 2021, elle a dirigé une recherche sur la Négociation collective dans les entreprises de moins de 50 salariés et est investie dans un projet pluridisciplinaire et international financé par l’ANR, sur les travailleurs des plateformes (Traplanum).
Emmanuelle Mazuyer – Juriste au CERCRID
Emmanuelle Mazuyer est Directrice de recherche au CNRS en droit au CERCRID, Centre de recherches critiques sur le droit (UMR 5137), Université de Lyon. Docteure en sciences juridiques de l’Institut universitaire européen de Florence. Après une thèse sur les normes du travail dans les intégrations économiques régionales (comparaison Europe – Amérique du Nord, ses travaux portent sur le droit social européen, le droit du travail comparé et les sources du droit. Ses recherches questionnent les interactions entre l’économie, le monde de l’entreprise et des affaires et le droit, principalement les droits des travailleurs ou des personnes. Après avoir mené de nombreux travaux individuels et projets collectifs sur la responsabilité sociale de l’entreprise (RSE), la gouvernance et les normes de soft law, elle se consacre dernièrement plus spécifiquement à la question du travail via des plateformes numériques et aux bouleversements que leur modèle économique est susceptible de produire en droit.