“Cette notion de vérité, qui est typiquement philosophique, devient au XXIe siècle une notion politique. Comprendre ce qu’est la vérité, comment on la présente aux autres, comment sont construits les faits, savoir si les citoyens sont capables de faire la différence entre le vrai et le faux, devient un enjeu important. La science et la politique se ressemblent beaucoup plus que ce qu’on pense.”
Gloria Origgi, Philosophe, chercheuse au CNRS, Institut Jean Nicod, dans un entretien sur France Culture, “Comment gouverner à l’ère de la post-vérité ?”, 04/03/2024
Dans un monde où l’information circule plus vite que sa vérification, l’ignorance n’est pas qu’un “vide” à combler : elle se produit, se maintient, s’organise. Étudier l’ignorance, c’est mieux comprendre comment se construisent les savoirs, comment ils se déforment, et comment les institutions (médias, universités, industries, pouvoirs publics, citoyen·ne·s) y participent—volontairement ou non.
L’ignorance peut se manifester de bien des façons… En attendant de lire nos articles de blog, voici quelques variantes de ce que l’on appelle “ignorance” :
Le LERI² — Laboratoire Expérimental de Recherche Interdisciplinaire sur l’Ignorance — réunit des doctorant·e·s en arts, sciences humaines et sociales, sciences formelles et appliquées. Nous croisons méthodes et points de vue pour :
Nous envisageons, au LERI², deux axes complémentaires :
Étudier l’ignorance, c’est apprendre à mieux voir ce que la connaissance laisse dans l’ombre, pour décider, créer et transmettre avec lucidité.
Le LERI² propose une recherche ouverte, exigeante et populaire, au croisement des connaissances, de ce qu’il reste à découvrir, et de ce qu’on ne saura jamais.