Villeurbanne : la mise en doute
Page 1Page 2Page 3Page 4Page 5
- Référence bibliographique
- «Villeurbanne : la mise en doute», Le Monde, Copferman Emile. 21 oct. 1971
- Date
- 21 oct. 1971
- Localisation
- Retranscription
-
-3-
La mise au point de Roland Leroy (confirmée d’ailleurs par d’autres déclarations, à propos du "politique" en art) est un élément nouveau qui pèsera lourd dans l’orientation ultérieure des directeurs. Car on ne peut oublier que le public des entreprises théâtrales et des maisons de la culture se groupe sous l’influence d’institutions socio-culturelles largement influencées par le P.C.F., organisations syndicales, comités d’entreprise, associations culturelles, mouvements de jeunesse, etc… Et on imagine mal des syndicats emplissant une salle pour s’entendre dire que le syndicat est l’agent du patron.
Il est vrai que les auteurs du texte de Villeurbanne disaient d’abord – même s’ils sont revenus depuis sur ce point – vouloir dépasser ce type de relais. Ils croyaient le contact direct possible; convaincus que le non-public, masse indéfinie, peut se rencontrer sur le tas, en dehors de toute organisation, et que naîtrait la culture libératrice (leur justification), sans que les rapports de production (c’est-à-dire l’élément déterminant l’inégalité culturelle) soient modifiés.
EMILE COPEERMANN.
Le Monde
21.10.1971
- Commentaire