Le comité permanent des directeurs des Théâtres populaires (3/4)

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Référence bibliographique
«Le comité permanent des directeurs des Théâtres populaires», Cité Panorama, Copferman Emile. nov. 1968 – jan. 1968
Date
nov. 1968 – jan. 1968
Localisation
4-COL-112-115 (archive BNF)
Retranscription

-3-

A partir de juillet des crises très graves se développent dans les associations Maisons de la culture à Bourges, Thonon-les-Bains : à Caen la rupture est désormais totale. Même là où des Maisons ne sont pas encore ouvertes comme à Reims, à Rennes des conflits violents prennent corps. Evidemment, on peut se cacher les yeux et ne pas poser la question de savoir pourquoi, à Bourges par exemple, le même maire Boisdé qui trouvait le travail de Gabriel Monnet extrêmement positif découvre avec trois mois de recul qu’il abritait un foyer de subversion. En fait en mai et juin apparaît un facteur auquel, jusque-là, on n’avait guère fait attention : le rôle du personnel de ces entreprises. En grève, lui aussi, il montre que ce qu’on appelle "secteur culturel" n’est pas en suspens au-dessus de la réalité, que les employés, administratifs ou animateurs ont eux aussi des problèmes de salaire, d’emploi et voir ces "cathédrales" de l’esprit frappées elles aussi d’un esprit aussi bassement matérialiste que celui des employés de la S.N.C.F. ou de la métallurgie ne sera pas pour satisfaire tout le monde.

Le Comité permanent sera donc attaqué pour des ambiguïtés que sa composition et la diversité des préoccupations de ses membres inspiraient.

Aujourd’hui, après la réunion des 24-25 septembre où en est-on ?

Le Comité permanent a défini un type d’établissement, théoriquement encouragé par les Affaires culturelles, à triple fonction : création (dans toutes les disciplines artistiques), formation (dans chacune), action culturelle (définie par et à travers la création.

La Commission consultative paritaire s’est réunie : elle a traité au cours de plusieurs réunions de la mise en oeuvre du programme évoqué plus haut : elle a produit un groupe de travail sur "l’action culturelle à l’échelle nationale" : elle a discuté avec son directeur actuel d’une réorganisation du Conservatoire.

Mais par rapport aux onze points de la plate-forme, le bilan est loin d’être satisfaisant.

  • 1°- Maisons de la culture : sans modifier l’ancien statut les anciens directeurs-directeurs de troupe sont expulsés, par la négociation ou par leur mise en minorité au conseil d’administration ;
  • 2°- Le budget général n’a pas été porté à 3 % ni même à 1 % : il a été diminué ;
  • 3°- La disparité des subventions province/Paris n’a pas été atténuée ;
  • 4°- Le principe de schéma financier n’a pas été retenu ; les troupes continueront de ne pas savoir en début de saison combien de créations, de comédiens, de collaborateurs elles peuvent être assurées d’engager faute de connaître par avance le montant de leurs subventions ;
Commentaire

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