L’action culturelle. Bilan et perspectives (4/11)

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Référence bibliographique
L’action culturelle. Bilan et perspectives, Raison Francis.
Date
Localisation
4-COL-112-114 (archive BNF)
Retranscription

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conservatrices ? De ce fait, les éléments d’une véritable escalade créatrice de conflits ont été mis en place : allier les souhaits collectifs d’une population et l’esthétique d’un créateur est une

gageure.

– De graves malentendus existent entre l’Etat et les Municipalités. Selon l’Etat, les Maisons de la Culture sont des lieux privilégiés destinés à favoriser la rencontre du public le plus large avec les biens culturels les plus divers relevant d’une culture en devenir et excluant la contemplation du pratimoine et du capital culturel. Les municipalités redoutent et écartent les vraies conséquences de la règle précédente. Les Maisons de la Culture apparaissent souvent comme un élément du standing municipal.

La population voit en elles de nouveaux lieux où leurs besoins seraient exprimés : étant composée de contribuables, cette population ne ressent pas toujours favorablement l’accroissement des impôts municipaux (qui alimentent la part municipale du budget versé aux Maisons de la Culture) si ses besoins n’y sont pas satisfaits. Convaincues de rester maîtres de la place, les municipalités se livrent à un certain ”gangstérisme” municipal.

– Au plan national, les assises des Maisons de la Culture sont inconfortables. Le Ministère des Affaires Culturelles n’a pu coiffer toutes les activités relevant de l’Action Culturelle. Il n’a pas su toujours oublier le style de l’ancien secrétariat d’Etat aux Beaux-Arts. Il cède trop souvent à des références empruntées au passé et à l’incohérence en matière de soutien des activités culturelles.

Le budget national qui est consacré à l’Action Culturelle est insuffisant. Quand il ne progresse pas (ce qui est le cas), il y a recul ou sclérose. Les règles en matière budgétaire entraînent, d’autre part, une politique fragmentée, discontinue, hypothéquant l’avenir.

Commentaire

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