L’action culturelle. Bilan et perspectives (3/11)
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- Référence bibliographique
- L’action culturelle. Bilan et perspectives, Raison Francis.
- Date
- Localisation
- 4-COL-112-114 (archive BNF)
- Retranscription
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été décidée chaque fois qu’une municipalité en faisait la demande, d’où une incontestable ambiguïté pesant sur leurs objectifs.
- Les Maisons de la Culture de FIRMINY, AMIENS et GRENOBLE exceptées, leur direction fut confiée à des directeurs de compagnie théâtrales qui sont restés des partenaires privilégiés. Or, le théâtre a pris pas sur les autres activités. Du fait même de la personnalité de ces créateurs, dans le cas où le répertoire qu’ils choisissaient était contesté, cette contestation portait sur l’institution elle-même. Parmi les fonctions négligées figure au premier plan l’absence de toute incitation à la culture scientifique (quelques tentatives timides le confirmant).
- qu’elles soient dirigées par un créateur ou un animateur, les Maisons de la Culture souffrent du manque d’un rouage, d’un ressort par lequel l’équipe de direction entrerait en contact avec la population et engagerait le dialogue avec elle, ferait prendre conscience à celle-ci de ses besoins profonds et libérerait sa propre créativité. Force est de constater que le non-public ne fréquente pas les Maisons de la Culture. La démarche doit procéder d’une approche maïeutique et non didactique. La culture dispensée doit être une culture initiatrice.
Les Maisons de la Culture sont apparues fréquemment comme un piège redoutable, un instrument stérilisant pour les créateurs (qui avaient cédé à leur envie de disposer d’un édifice moderne et fonctionnel, à l’exemple des théâtres allemands).
– Le statut organisé sur la base de la Loi du 1er juillet 1901 et imposant la constitution d’associations de gestion (afin d’assoir les institutions sur une base démocratique) est inadapté. Les membres des associations ont été cooptés et enclins à imposer leurs choix. Ces associations apparaissent aujourd’hui comme une nouvelle force, plus contraignante que dynamique. De plus, les Maisons de la Culture sont mal armées pour résister aux pressions des municipalités : la gestion y perd son objectivité (cf. 1’examen des revendications du personnel par les délégués des syndicats). Enfin, comment le créateur pourrait-il se soumettre à la vox populi à des souhaits en faveur de manifestations traditionnelles et
- Commentaire
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