BRAJOT ( ?-EP) : L’Association a tout de même été aussi un moyen d’obtenir le financement à 50% par les Villes.

PLANCHON : C’est faux. Elles ne pouvaient pas se dérober. Les Villes sont obligées de faire quelque chose car le besoin culturel est irréversible. On leur a tendu une perche avec celle Loi de 1901 et elles ont sauté dessus.

Il faut détruire l’idée de polyvalence ,1’éclectisme (L’article 1 des statuts prône l’éclectisme). En art il faut avoir des oeillères et c^’est la seule façon de voir le fond des choses ex. Il faut confier une Maison de la Culture à André BRETON car il est borné mais il va à l’essentiel.

Depuis le XlXe siècle l’artiste est un révolté. Il fait à la fois de la provocation artistique et de la provocation sociale parce qu’il est en désaccord avec la société bourgeoise. SI l’artiste est réintégré dans la Société, il changera d’attitude, il cessera de provoquer. Exclu de la Société, il crache sur elle.

Le pouvoir politique est beaucoup trop fort. Il faut qu’il donne la liberté aux créateurs et l’argent, le pouvoir sans contrôle. Pourquoi avoir peur ? Il faut au moins essayer quelque chose de nouveau. De toute façon les créateurs ont besoin du public : il y a donc la une garantie si l’on redoute notre monopole.

JEAITSOH : Nous devons avoir deux attitudes à la fois : savoir que tout est très lié au passé et qu’en même temps tout doit être nouveau. Il s’agit d’une reprise totale.

TREHARD : Je suis entièrement d’accord avec l’analyse faite par M. RAISON sur le poids des appareils qui font obstacle à toute révision profonde malgré l’urgence d’agir ressentie par tous et j’en tire la conclusion qu’il faut faire des actes terroristes.

PLANCHON : Nous ne devons pas être pessimistes. De plus en plus de gens nous écoutent. En mai nous étions seuls.

JEANSON : Une raison supplémentaire de ne pas être trop pessimistes c’est que le système est de plus en plus vulnérable.

Problème du statut des établissements : Les animateurs sont prêts à accepter un contrat à durée déterminée et un contrôle financier à posteriori total.