Compte-rendu de la réunion du 6 juillet 1968 (2/4)

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Référence bibliographique
Compte-rendu de la réunion du 6 juillet 1968.
Date
Localisation
4-COL-112-109 (archive BNF)
Retranscription

RAISON : Parlons-nous de toutes 1es formations, formation théâtrale mais aussi formation à 1’action culturelle de type JEANSON ?

PLANCHON : La formation théâtrale devra être aussi action culturelle. Idée dateliers de formation de comédiens. Sur ce point il y a deux thèses extrêmes : GIGHOUX ( ?) et PLANCHON.

Pour moi la partie technique : à peu près zéro. Un Gérard PHILIPPE n’a rien à apprendre d’un professeur. Il doit faire son métier, il a à s’apprendre lui—même et il a à apprendre par d’autres créateurs. Sur le plan artistique je nie 1’enseignement. Les professeurs sont presque toujours des ratés de la profession. En art les vrais maîtres sont les créateurs. Ceux qui peuvent nous apprendre quelque chose sont ceux qui font et non ceux qui font des discours sur ce qu’ils font. L’enseignement artistique type Conservatoire ne vaut rien car il est coupé de la vie. Il ne fait pas jouer les gens, il le leur fait jamais rencontrer le public.

Le plus difficile dans l’enseignement artistique, c’est de couper le rapport père/fils. Il faut des ateliers de formation auprès des troupes (cf. JOUVET – DULLIN – PITOEEF), une quarantaine d’élèves passant de maître en maître tous les six mois. Il faut que ça bouge au maximum, les groupes se faisant et se défaisant souvent.

Chacun doit travailler devant d’autres qui font le mêle travail ex Arpajon jouant devant trois autres (je ne vois pas le mot-EP). Ils découvrent ainsi que leur travail ne donne pas le même résultat. Et du même coup on a autant de gens prêts faire de l’action culturelle. L’action sur les professionnels et sur les élèves (je ne vois pas le mot-EP) nécessairement sur le public. L’Institut du Théâtre à la Sorbonne forme des professeurs d’histoire du Théâtre. Il faut que les élèves vivent le montage d’une pièce. Il faut absolument qu’ils tournent d’une troupe à une autre, et vite car le résultat ne doit pas être de former ici des petits (je ne vois pas le mot-EP), là des petits PLANCHOH.

(je ne vois pas le mot-EP) : Comment sélectionner 45-50 élèves pour recevoir cette formation ?

PLANCHON : Au déport faire faire la sélection par tous les candidats élèves.

Il y a un risque d’injustice mais pas si grand qu’on le croit. A terme, quand le système tournera, on recrutera des gens qui seront passés chez X, chez Y, etc…

Certes il est possible d’apprendre les techniques du métier. Pour cela les élèves trouveront 1’(je ne vois pas le mot-EP) technique nécessaire auprès des comédiens dans l’action. (je ne vois pas le mot-EP) grand artiste n’est sorti d’une école ex Stanislavski et son enseignements : ses élèves à MOSCOU n’y ont rien compris et sont de très mauvais comédiens français apprennent tous sur les mêmes mécanismes, issus de Courteline fascine et Feydeau, qui n’ont différentes des mécanismes de Shakespeare. (je ne vois pas le mot-EP) : le public (je ne vois pas le mot-EP)est emerveillé par les acteurs français, le public français éboloui par les acteurs anglais.

Il faut (je ne vois pas le mot-EP)les élèves : une bourse suffisante et l’obligation de travailler, sinon renvoi et porte de la bourse. Il faut être dur payer mais (je ne vois pas le mot-EP).

Commentaire
décentralisation dramatique, refus statut association des MC

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