Suite à la révocation de directeurs, au licenciement de personnels, à la remise en question par des municipalités ou par l’Etat d’organismes subventionnés, devant les grandes lignes d’une orientation nouvelle du secteur de la décentralisation de l’art, qui sont apparues au cours du débat de l’Assemblée Nationale, le 13 novembre 1968, et devant l’élaboration de projets du ministère des Affaires Culturelles dont la presse s’est faite l’écho, le Comité Permanent des directeurs des Théâtres Populaires et des Maisons de la Culture, réuni en assemblée plénière à Villeurbanne les 24 et 25 novembre, réaffirme le droit à la liberté de création et constate que cette liberté reste niée pour délits d’orientation artistique ou d’opinion, et le plus souvent pour des motifs arbitraires s’appuyant sur des statuts inadaptés, autrefois définis par les autorités de tutelle.

Les membres du Comité Permanent décident donc d’informer l’opinion sur l’état actuel de leurs relations avec les autorités. Ils réaffirment enfin, après l’annonce des réductions budgétaires, les idées-forces exprimées en mai 1968, et notamment:

• constitution d’établissements de type nouveau où les trois fonctions de création, formation et action culturelle seront liées ;
• suppression des disparités de subventions ;
• création de schémas financiers adaptés à leurs différentes catégories d’activités ;
• nécessité d’un crédit culturel représentant au moins I % du budget de l’Etat avec définition d’un quota réservé à la création artistique.

Le Comité Permanent.