Rapport de la troisième commission (proposition du Comité permanent) (1/5)
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- Référence bibliographique
- Rapport de la troisième commission (proposition du Comité permanent). 06 juin 1968
- Date
- 06 juin 1968
- Localisation
- 4-COL-112-109 (archive BNF)
- Retranscription
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Jeudi 6 Juin 1968
RAPPORT DE LA TROISIEME COMISSION (proposition au )
(Comité Permanent )
A partir de la reconnaissance de la notion de "non-public", le texte qui suit critique la polyvalence des maisons de la culture actuelles, de l’action culturelle qui y est menée et de l’enseignement artistique actuel, il propose des réformes radicales et inclut un projet de réforme de l’enseignement des arts du spectacle qui pourrait être pris comme modèle pour l’ensemble des enseignements artistiques.
Le caractère polyvalent des Maisons de la Culture telles qu’elles ont été primitivement conçues apparaît à ceux-même qui ont reçu charge de les diriger, et qui sont le plus souvent des hommes de théâtre, comme incompatible, à plus ou moins long terme, avec une animation culturelle en profondeur dirigée vers le "non-public".
Sans doute plusieurs d’entre eux ont-ils entrepris en direction du public potentiel des expériences qui ne sont ni négligeables ni méprisables. Des expositions ou des concerts organisés par eux ont attiré un nombre de visiteurs ou d’auditeurs important et sans commune mesure avec celui qu’auraient attiré des manifestations analogues organisées dans des musées ou par des conservatoires locaux. Mais il faut bien comprendre que ces manifestations faute d’avoir été accompagnées d’une action culturelle menée par des animateurs associés à la création picturale ou musicale, n’ont été que des opérations de diffusion
Or, nous contestons que le rapport de l’art au public ne puisse être qu’immédiat, ineffable. L’exemple du vieil ouvrier, père de six enfants, qui découvre l’art à la première audition d’un concerto brandebourgeois ne nous convainc pas.
La nécessité relative des essais de diffusion n’a tenu qu’à l’existence d’un public réuni par le théâtre. On voit que les créateurs de théâtre n’ont fait ainsi que suppléer à une carence des autres secteurs de la création ; ils ont bien prouvé qu’il est possible d’intéresser un large public aux autres arts, mais il convient maintenant que l’action culturelle dans chacun des domaines artistiques ou littéraires, soit prise en charge par les créateurs d’art et de la littérature.
- Commentaire
- réforme de l’éducation artistique, propositions